Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, qui a durement touché la région et afin de répondre à des besoins énergétiques de plus en plus importants, les Houillères du Bassin de Lorraine réfléchirent à l'implantation d'une nouvelle centrale thermique.
Sa proximité avec la Sarre et son canal faisaient de la ville de Grosbliederstroff, le site idéal.
Quatre années de construction ont alors été nécessaires afin d'ériger une des centrales les plus modernes de son époque, dont les bâtiments en béton armé se distinguaient par leurs briques rouges et dont les deux cheminées de 140 mètres figuraient parmi les plus hautes d'Europe.
On y brûlait notamment des charbons non-valorisables, appelés schlamms et un téléphérique long de 13 km, acheminait des wagonnets remplis de ces combustibles depuis Forbach-Marienau.
La centrale entra en fonction en 1954 et près de 500 employés, s'y relayèrent 7j/7 et 24h/24 dans des conditions parfois difficiles. On y trouvait des électriciens, des mécaniciens, électromécaniciens, des chauffagistes, des soudeurs... qui, pour la majorité d'entre eux, vinrent tous s'installer et vivre à Grosbliederstroff ou dans ses environs.
Pendant 33 ans, cette centrale thermique représenta non seulement l'image de la commune, mais elle symbolisa aussi la fierté de ses habitants et l'éclair figurant sur le blason du village en est la parfaite illustration. Elle joua aussi le rôle de véritable poumon économique pour le secteur.
Mais en 1987, après plus de 200 000 heures de fonctionnement et 30 millions de mégawattheures produits, le glas sonna pour la centrale et la production fut stoppée.
Il fallut s'y reprendre à deux fois en janvier 1990 pour faire tomber la première cheminée et le projet visant à mettre en place sur le site, une très importante usine d'incinération de déchets, voulue par ESYS, ne vit jamais le jour, suite à une mobilisation sans précédent de la population et des élus français et allemands, notamment les maires Jean JUNG de Grosbliederstroff et Robert JEANROND de Kleinblittersdorf.
Comme un symbole de cette union transfrontalière, c'est une entreprise allemande, aujourd'hui Voit -Fonderie Lorraine- ZF, qui s'est installée sur le site en 1995 et employant près de 400 salariés.
1950 Route de Sarreguemines
1951 - Vue sur le village depuis le chantier de la centrale
1955 - Centrale vue depuis l'Allemagne
1958 Centrale thermique
1958 Centrale thermique
1958 Le pont roulant de la centrale thermique
1959 Centrale vue depuis un chalet
1959 Centrale vue depuis un chalet
1959 Vue de la Centrale de Grosblie depuis l'Allemagne
1969 La Centrale
1978 La Centrale