Ancien et nouveau clocher - les Evangélistes - la croix « Fistié »
L'ancien clocher de l'église de forme élancée était paré des statues du patron de l'église, Saint Innocent 1er et des quatre évangélistes : Saint Matthieu avec l'enfant, Saint Jean avec l'aigle, Saint Luc avec le bœuf et Saint Marc avec le lion.
Il avait été érigé en 1786 et rehaussé en 1855. Il a été la cible de nombreux tirs d'artillerie et fut éventré lors des journées sombres du 29 janvier et du 2 février 1945. La statue de Saint Innocent s'est brisée en contrebas.
Les statues des évangélistes ont pu être récupérées, sauf une, la statue de Saint Marc.
Le nouveau clocher, financé sur dommages de guerre, a été construit dans les années 1956-1957.
À l'arrière du cimetière se trouve une ancienne croix érigée lors de l'implantation du nouveau cimetière, elle porte la date 1837. Elle a été appelée croix du maire Fistié par les Blithariens parce que le transfert a été opéré pendant le mandat de ce maire.
CIMETIERE DE GROSBLIEDERSTROFF
Un peu d’histoire pour débuter : aux 18ème et 19ème siècles, après la construction de notre église paroissiale Saint Innocent en 1740, les défunts de la paroisse étaient enterrés dans le petit cimetière jouxtant l’église, juste devant le mur d’enceinte et l’ossuaire.
Jusqu’en 1837, le « Kirchhoff » était le lieu du dernier repos des anciens Blithariens. En cas d’exhumation en raison d’un manque de place, les ossements étaient déposés dans l’ossuaire que l’on peut voir encore. Actuellement, les sépultures d’anciens prêtres ayant desservi la paroisse Saint Innocent sont encore visibles, notamment celle de l’Abbé Matz. Les autres curés du 20ème desservant la paroisse sont tous inhumés dans l’actuel cimetière.
Petite anecdote : pendant des années après la 2ème Guerre Mondiale, le 1er novembre, jour de la Toussaint, des paroissiens disposaient et, le soir, allumaient des lumignons sur les marches et aux fenêtres de l’ossuaire, pour honorer les défunts qui y avaient reposé.
L’ancien cimetière de l’église étant devenu exigu, la construction du nouveau cimetière actuel fut décidée vers 1837. Il allait dorénavant devenir le lieu de sépulture des paroissiens de confession catholique. Les habitants de confession protestante y furent aussi admis par la suite, après demande dérogatoire aux autorités religieuses. Un carré d’inhumation leur fut réservé dans la partie inférieure droite du cimetière.
Quelques caractéristiques de ce cimetière :
Il est entouré d’un gros mur d’enceinte construit vers 1900.
Il comportait une morgue-ossuaire (la Leichehall) encore visible au fond de l’allée principale gauche. Le mur d’enceinte nord a été détruit lors de l’extension du cimetière au-delà du mur d’enceinte vers 1957/58. La construction d’un nouveau mur de clôture s’avérait donc nécessaire. Cette modification a été autorisée par arrêté préfectoral du 23/10/1956. La délibération du Conseil Municipal relative à l’agrandissement du cimetière date du 25 juin 1955.
La morgue actuelle a été construite en 1961, sous le mandat du Maire Maurer. A l’origine, ce ne devait être qu’une remise pour outils de fossoyeur.
Il faut signaler également que les activités de fossoyage ont été réalisées par les ouvriers communaux jusqu’au 1er janvier 2003.
Le long du mur de cette morgue, il y avait pendant de nombreuses années avant et après la IIème Guerre Mondiale des sépultures d’enfants ornées de couronnes de perles (Perlekrenz), une coutume funéraire de cette époque.
Un colombarium avec des niches funéraires fut créé vers la fin des années 1990, sous le mandat du maire Jung.
Les travaux de rénovation et de modernisation du cimetière furent réalisés en 2002, sous le mandat du Maire Allmang. C’est à ce moment-là que la grande croix qui trônait au-dessus de la tombe des curés fut déplacée vers le fond du cimetière, afin de permettre la prolongation de l’allée inférieure droite.
Le cimetière était partitionné en 3 sections par les 2 allées : la 1ère à gauche descendait jusqu’à l’ancienne morgue-ossuaire qui était devenue un dépôt d’outils et de matériel pour les enterrements. Elle n’a jamais servi de morgue d’après les dires de nos plus anciens ; en effet, en cas de décès, les défunts reposaient à leur domicile jusqu’au jour des obsèques où le curé venait à la maison du défunt et emmenait le corps en procession jusqu’à l’église pour la messe d’enterrement.
La 2ème allée de droite se terminait à la tombe des curés. Des allées transversales permettaient la jonction entre les 2 allées principales. Dans le tiers inférieur droit se trouvaient les tombes les plus anciennes, en partant de la tombe des curés.
C’est en 1884 que le cimetière est passé sous régie communale.
Notre cimetière comporte quelques monuments funéraires remarquables et d’une certaine valeur historique.
Notons :
La tombe d’un soldat français tombé pendant la guerre de 1870 (bataille de Spicheren)
La tombe de la famille Fistié (ancien Maire de la commune)
La tombe de la famille Hoen (ancien député mosellan au Reichstag pendant l’Annexion de 1871)
La tombe de Michel Forty, originaire d’Antibes (1922-1944) et tué lors d’un bombardement à Sarrebruck en 1944.
De nombreuses autres tombes et monuments funéraires, souvent réalisés par des sculpteurs et tailleurs de pierres locaux (famille Karmann), méritent notre attention. Ils sont les témoins d’une époque révolue où le culte des défunts avait de l’importance.